Dans la vie, il n’existe pas de chemin qui aille toujours tout droit. Nous, les VERT-E-S, le savons mieux que quiconque. Nous avons porté le combat anti-nucléaire, l’engagement pour la préservation de nos ressources naturelles et de la diversité du vivant à une époque où l’on nous regardait de travers lorsque nous évoquions ces grands défis de notre siècle. Il en est allé de même pour l’égalité hommes-femmes ou le mariage égalitaire. Aujourd’hui, grâce à notre persévérance, nous avons obtenu des progrès importants dans toutes ces questions. Notre action fait la différence.

Pour moi, être verte signifie avoir des valeurs profondément ancrées et avancer opiniâtrement vers un avenir heureux. Et je me sens plus verte que jamais ! Mon chemin a bifurqué lors de ma non-réélection au Conseil des Etats. Une expérience douloureuse, mais quand on s’en relève viennent la force et le courage. C’est cette énergie, mes convictions et mes compétences que je souhaite mettre à disposition du parti dans ce moment déterminant.  

Nous nous trouvons à un moment charnière : alors que les pires scénarios pour le climat et la biodiversité se réalisent, nous subissons un fort vent contraire, sur fond de montée de l’extrême droite. L’instabilité qui s’exprime à travers des guerres dramatiques, le piétinement du droit international, des catastrophes naturelles ou des incendies ravageurs, des vies humaines qui continuent de succomber à la Méditerranée dans l’indifférence, mais aussi l’accroissement de la précarité et les situations de détresse en Suisse, nous ébranle en tant que société.  

Nous avons plus que jamais un rôle central à jouer et une responsabilité à assumer pour notre pays et les générations futures.  

Notre défi sera de renforcer le lien avec la population, de montrer l’image d’un parti ouvert, qui entende les peurs et montre l’espoir, trace un chemin où le tournant écologique est une chance pour chacune et chacun, y compris pour réduire les inégalités. A nous aussi de montrer que notre parti est vaste et présent dans toute la Suisse, dans les régions de montagnes et les centre-villes, à la campagne et dans les agglomérations. Les styles y diffèrent, mais partout les VERT-E-S sont mû-e-s par une vision d’une Suisse plus verte, ouverte et solidaire, dans un esprit d’ouverture. 

La situation est sérieuse, mais le changement est possible. Et nous en sommes le moteur. 

Il nous faut aussi apporter des réponses aux contraintes immédiates de chacune et de chacun. Le réchauffement climatique et la détérioration de notre environnement de vie atteignent d’abord les personnes qui n’ont pas les moyens de choisir leur lieu et leurs conditions de vie. C’est vrai lors de canicules ou avec la pollution de l’air, mais ça l’est aussi pour les agricultrices ou agriculteurs dans leur travail. A toutes et tous nous devons montrer qu’il n’y a pas de beau temps sans un meilleur équilibre avec la nature et des solutions à l’urgence climatique.  

Il est tout aussi important de rassurer sur notre engagement constant pour une juste répartition des richesses, la garantie pour chacune et chacun d’avoir accès à la santé, à un logement adéquat et à une nourriture de qualité. Tout en restant fidèles à notre vision verte d’un autre horizon de valeurs, basé sur les liens et le partage, le temps et les échanges, la solidarité ici et tout autour du globe, ainsi que la possibilité, en tant qu’individu, d’agir. La transition écologique est un élan d’espoir pour un nouveau vivre ensemble.