Lisa Mazzone écrit chaque semaine un petit mot pour les Vert-e-s genevois-e-s sur le travail politique à Berne, avec ses collègues de parti Delphine Klopfenstein Broggini, Nicolas Walder et Isabelle Pasquier EichenbergerVous les retrouverez en cliquant ici
La crise de la biodiversité ? Pour la majorité du Conseil des États, il n’y a aucun problème. Circulez, il n’y a rien à voir. Elle a ainsi balayé le contre-projet à l’initiative biodiversité, qui apporte pourtant des mesures et un financement pour promouvoir les richesses de la nature. Et ça urge! Oiseaux nicheurs, amphibiens, reptiles et poissons d’eau douce: la part des espèces menacées est nettement plus élevée que dans tous les pays voisins. 60% des espèces d’insectes sont aussi menacés. Les conséquences touchent directement l’agriculture, l’eau potable, mais aussi la protection contre les crues ou les avalanches. Mais, alors que l’urgence climatique ne fait plus débat, la biodiversité est presque devenue un vilain mot dans les travées parlementaires, au mépris de l’appel des cantons, des villes et des communes en faveur de ce projet.
 La biodiversité et l’agriculture doivent avancer main dans la main, car elles ont besoin l’une de l’autre. Le déni de la majorité est un mauvais calcul pour la sécurité alimentaire. Mais nous n’avons pas encore dit notre dernier mot: l‘initiative pour la biodiversité est une vision forte et mobilisatrice. Rappelons-nous les initiatives Sauvez Lavaux, Rothenthurm ou contre les résidences secondaires. La nature fait partie de notre identité collective et nous voulons la préserver, comme l’ont dit à de nombreuses reprises les votantes et les votants.