Lisa Mazzone écrit chaque semaine un petit mot pour les Vert-e-s genevois-e-s sur le travail politique à Berne, avec ses collègues de parti Delphine Klopfenstein Broggini, Nicolas Walder et Isabelle Pasquier EichenbergerVous les retrouverez en cliquant ici
Le charbon est la source d’énergie la plus polluante du monde et, malgré l’urgence climatique et ses conséquences dévastatrices, on n’en a jamais autant extrait que l’an dernier. Pas en Suisse, certes. Mais notre pays est une plaque tournante de cette matière première : 40% du charbon mondial y est négocié. On y compte environ 250 sociétés ou branches commerciales, dont plusieurs à Genève. Les émissions de CO2 indirectes générées par le volume négocié en Suisse sont plus élevées que les émissions des Etats-Unis !
Pourtant, pas une ligne sur cette question dans les plans climat de la Confédération, qui cache bien son jeu, puisqu’elle s’était engagée pour une sortie du charbon lors de la COP26 à Glasgow. L’incohérence est patente et néfaste. Le secteur des matières premières gagne en importance : avec 10% du PIB, il a dépassé la place financière l’an dernier. Prendre enfin nos responsabilités permettrait donc, par un changement local, d’avoir un effet global majeur. Le Conseil des Etats refuse toutefois de s’attaquer aux émissions indirectes de la Suisse et a refusé, par 20 voix contre 16, mon postulat qui donnait suite à la pétition de Public Eye. La mobilisation continue.