Lisa Mazzone écrit chaque semaine un petit mot pour les Vert-e-s genevois-e-s sur le travail politique à Berne, avec ses collègues de parti Delphine Klopfenstein Broggini, Nicolas Walder et Isabelle Pasquier EichenbergerVous les retrouverez en cliquant ici
La discussion sur les milliards pour étendre les autoroutes et celle sur la loi sur le CO2 ont un point commun : dans les deux cas, les Vert-e-s sont monté-e-s au créneau contre des projets incohérents qui nous éloignent encore des solutions face à l’urgence climatique. Et, dans les deux cas, nous nous sommes confronté-e-s à une réaction épidermique de la majorité de droite. Quand on parle d’autoroutes, on a pour habitude, au Conseil des Etats, de se disputer les parts du gâteau. Qu’au lieu de nous ruer sur une tranche, nous considérions le gâteau comme empoisonné, n’a pas été du goût de tout le monde. De la même façon, alors que nous faisions remarquer que la Suisse ignore le plébiscite populaire en faveur de la loi climat en projetant de réaliser plus de la moitié de la réduction des émissions par l’achat de certificats de compensation à l’étranger, les réactions ont fusé. Les Vert-e-s sont absolument essentiels pour dénoncer l’incohérence et la sous-enchère climatique, permettant un débat qui ne peut être étouffé, alors que la crise climatique nous étouffe. Au Conseil des Etats, si nous avons su tisser des compromis importants pour le tournant énergétique suisse, notre rôle est aussi de remettre constamment le climat au centre du débat, quitte à déranger, alors que la tendance est à le pousser sur le côté.