Echo de Berne – Il est temps de signer la Convention pour l’élimination de la violence et du harcèlement au travail
Lisa Mazzone écrit chaque semaine un petit mot pour les Vert-e-s genevois-e-s sur le travail politique à Berne, avec ses collègues de parti Delphine Klopfenstein Broggini, Nicolas Walder et Isabelle Pasquier Eichenberger. Vous les retrouverez en cliquant ici
La Suisse a « une responsabilité internationale et doit montrer l’exemple », c’est par ces mots que le directeur de l’Organisation internationale du travail, sise à Genève, appelait à signer et ratifier la Convention pour éliminer la violence et le harcèlement au travail. Cette convention a été négociée par les partenaires sociaux et est soutenue par les milieux économiques. Tous les ingrédients sont réunis pour un soutien parlementaire, puisque le Conseil fédéral affirme même que cela n’impliquera pas d’adaptation de notre cadre légal.
Le refus de la majorité de droite de la commission des affaires juridiques nous a donc pris de court. C’est un double signal qui est envoyé. D’abord celui d’un dangereux repli, qui refuse d’assumer un rôle sur le plan international : si tout va bien chez nous, peu importe ce qui se passe ailleurs. Cela représente un changement de cap préoccupant pour la place de la Suisse dans le monde. Ensuite, c’est le signe d’une défiance concernant les revendications féministes. Conclusion : une féminisation du Conseil des Etats lors des prochaines élections est indispensable ! Dans l’attente, espérons que les appels des patrons en faveur de la Convention portent leur fruit lors de la prochaine session parlementaire.