L’accord de Dublin stipule qu’au sein de l’Europe, le premier Etat qu’un demandeur d’asile a traversé est responsable de la prise en charge de sa demande. Il suffit de se figurer une carte du continent pour comprendre que cette clé de répartition est déséquilibrée, surchargeant le bassin méditerranéen. Dans la pratique, c’est la loterie. L’enregistrement dans les différents pays n’est pas systématique mais, en Suisse, le moindre témoignage de la présence de la personne dans un autre pays européen lui vaut son renvoi vers celui-ci. Nous nous illustrons bassement comme champions européens des renvois Dublin, en chiffres absolus, devant l’Allemagne qui a pourtant enregistré 441’800 demandes en 2015, contre moins de 40’000 en Suisse, où l’application inique de ce règlement sépare des familles et repousse des personnes vulnérables sans accompagnement médical. Elle pose un mur glacial devant les perspectives de reconstruction de femmes et d’hommes qui ont rassemblé leur courage pour fuir un pays en guerre et trouver refuge en Europe. Mais le règlement Dublin permet d’éviter cela et, dans ces cas précis, de déroger à la règle du premier Etat traversé.
La Suisse, pays prospère s’il en est, doit se distinguer par sa bienveillance, et non par son absurde zèle, qui balaie d’un revers de main la dignité humaine. C’est pourquoi l’association Solidarité Tattes a réuni des personnalités de toute la Suisse romande pour dénoncer cette application aveugle du règlement Dublin et revendiquer un changement de pratique immédiat.
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Merci de le signer (et de confirmer votre signature par mail) sur www.solidaritetattes.ch
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