La première fois qu’on entend parler du revenu de base inconditionnel, on croit à une utopie. En y regardant de plus près, on se rend vite compte que continuer comme aujourd’hui est bien plus irréaliste ! Les Verts, toujours précurseurs, défendaient cette idée en 1999 déjà. Aujourd’hui, le mythe du plein-emploi s’effondre toujours plus, en raison de l’automatisation et de la révolution numérique, qui vont provoquer la disparition de nombreux métiers. Pour pouvoir se réjouir que des machines nous libèrent de certaines tâches pénibles ou nous fournissent du temps libre, il faut pouvoir en récolter les fruits. Or, on a parallèlement développé à outrance la production et la consommation. Résultat : la situation actuelle n’est pas tenable, ni pour les humains ni pour la planète.
Le système actuel s’essouffle
Notre société est basée sur le travail salarié. Pourtant, 60% des activités nécessaires à la vie sont non rémunérées et le plein-emploi n’existe pas. Conséquence : une grande partie de la population est exclue de ce modèle et les personnes qui ne parviennent pas à s’y insérer connaissent la stigmatisation. Preuve en est que près de la moitié des personnes qui ont droit à l’aide sociale ne la demande pas, par gêne.
Le monde du travail a également pris une tournure particulièrement anxiogène, se soldant par du surmenage en hausse et des milliards de francs dépensés dans la santé en lien avec les maladies du travail.
Une société épanouissante
Pour les Verts, le revenu de base inconditionnel est un meilleur outil de redistribution des richesses, qui autonomise les individus et revalorise les activités non salariées, tout en répartissant mieux le travail. Ainsi, les sondages montrent que bien des gens souhaitent baisser leur temps de travail et gagner du temps libre, notamment pour le passer en famille. Près de la moitié des sondés répond encore qu’elle aimerait s’engager bénévolement, tandis qu’un quart s’oriente vers une activité en indépendant. Et c’est surtout une mesure qui met en œuvre le programme des Verts, en développant l’innovation, la participation à l’échelle locale ou le partage des tâches au sein des familles, grâce aux temps partiels. Il permet enfin de donner les moyens aux salariés de refuser des conditions inacceptables et de revaloriser certaines tâches. Et, last but not least, il met un frein au productivisme et à la surconsommation, qui épuisent les ressources de notre planète et creusent les inégalités mondiales.
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