Chères Vertes, Chers Verts, chers amis,
2011 : Mme Leuthard revendique une sortie du nucléaire.
2015 : on parle d’accord « historique » pour préserver le climat, à l’issue de la conférence de Paris.
Et après ?
Après, à Berne, on refuse de limiter la durée de vie des centrales nucléaires. Au Gothard, on réduit les objectifs de transfert de la route vers le rail. Et à Genève, on planifie une augmentation démentielle du nombre de vols à l’aéroport, au mépris de la population locale.
Les déclarations, c’est bien ; les actes, c’est mieux.
Pourtant, les Verts perdent des plumes.
Alors comment rassembler autour de notre projet politique, pour que la Suisse passe des paroles aux actes ? C’est la question qui nous occupera intensément ces deux prochaines années et à laquelle j’aimerais contribuer.
Pour déverrouiller les pensées, ciblons la peur. Celle qui s’insinue jusque dans les moindres recoins, qui entame notre vie en collectivité, notre cohésion et notre quotidien. Une peur réelle, pétrifiante, qui empêche d’avancer.
La raison qui me pousse à m’engager chez les Verts, c’est que notre programme est un antidote à la peur.
Il permet non seulement de penser une alternative, mais surtout de la construire, au-delà des visions traditionnelles.
Le système actuel est à bout de souffle : sous nos yeux, des millions de personnes vivent la détresse, risquent leur vie pour la sauver, et trop souvent la perdent. Autour de nous s’érigent des murs de barbelés et les gaz lacrymogènes aspergent, en léguant une sombre tranche d’histoire à nos enfants, une histoire dans laquelle l’humain n’a que peu de valeur.
Si je présente ma candidature à la vice-présidence, c’est pour, avec vous, remettre les valeurs au centre des discours politiques. Proposer de vraies alternatives. Et montrer comment le changement est à portée de mains.
Oui, il existe une autre voie, celle que les Verts tracent depuis longtemps, qui rend l’économie plus réelle, redonne aux individus une capacité d’agir, renforce les liens, crée des rapports de solidarité, respecte l’environnement en étant conscients que nous ne sommes rien sans lui, assure plus de justice et d’égalité. Une voie qui prévoit et se projette, au-delà du productivisme et du consumérisme, au-delà de l’épuisement des ressources et des humaines. Alors que d’autres font tout pour ne pas avancer, les Verts montrent que c’est une opportunité pour nous, et pour les générations futures.
Et j’aimerais participer, au sein de la direction, à le montrer.
Après avoir fondé un parlement de jeunes dans ma commune, je n’ai pas mis longtemps à rejoindre les Verts, ayant baigné dans l’écologie toute mon enfance. Puis le Conseil municipal, le Grand Conseil, la présidence des Verts genevois et enfin le Conseil national, à côté d’un engagement associatif intense, dans les associations de mobilité durable ou en collaboration avec des associations de défense des migrants, notamment.
Aujourd’hui, je serais heureuse de travailler aux côtés de Regula, de la direction et du secrétariat pour contribuer à porter notre projet politique, nos propositions et nos revendications. Et de travailler avec vous toutes et tous !
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