Voyage au Kazakhstan, survol de la patrouille des glaciers en hélicoptère ou prix d’un abonnement général CFF offert, voici autant d’avantages qu’ont accepté des parlementaires fédéraux. Pour l’instant, aucun code de conduite n’existe pour les limiter et la justice n’a encore jamais tranché sur un cas relevant de la norme pénale anti-corruption. La Suisse, qui ne connaît pas de transparence du financement de la politique, fait figure de mauvaise élève en matière de lutte contre la corruption. Au sein du parlement européen, les règles sont claires : si sa valeur dépasse 150 euros, pas question d’accepter un cadeau. C’est la garantie d’une démocratie saine, où les élu-e-s rendent des comptes à leurs électeurs et non à des lobbys. Car en tant qu’élu-e, si l’on reçoit un cadeau onéreux, ce n’est pas parce qu’on est sympathique ! L’objectif de ces gratifications est de s’attirer notre bienveillance, de créer un climat de confiance. De générosité, il est rarement question, mais d’intérêt très souvent. Implicitement, les donateurs attendent une certaine réciprocité. A l’heure où ce débat secoue Genève autour du voyage tous frais payés de M. Maudet, il est indispensable que le parlement fédéral donne l’exemple et mette fin aux cadeaux.
Texte paru dans le GHI du 30 mai 2018
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