Qui sème les routes récolte du trafic. Pourtant, c’est la solution proposée par le FORTA qui apporte des réponses dépassées aux problèmes de mobilité de demain.
Moins de moyens pour la formation ou les transports publics
Ce fonds disproportionné ponctionne 650 millions de francs à la caisse fédérale chaque année, alors que les programmes d’économie s’enchaînent. Cela affectera d’autres domaines, car des coupes devront être effectuées, comme la formation, qui est pourtant essentielle pour l’avenir de notre pays.
Des transports publics toujours plus chers, l’essence moins chère qu’autrefois
Avec le nouveau fonds pour l’infrastructure ferroviaire, les billets de train augmenteront de 8%, après avoir déjà régulièrement crû ces dernières années. En revanche, la Confédération annonce en fanfare que « rouler est plus avantageux sur le plan fiscal qu’autrefois ». Face à cette tendance contraire au principe du pollueur-payeur, Monsieur Prix ne mâche pas ses mots : « l’évolution des prix nuit plus que jamais aux transports publics. »
L’urgence climatique doit être prioritaire
Les transports sont responsables de plus de 30% des émissions de CO2. Or, comme l’a démontré une étude du Crédit suisse, plus on accroît la capacité routière, plus le trafic augmente. Avec FORTA, c’est un milliard supplémentaire qui sera injecté pour construire de nouvelles routes. C’est mépriser l’urgence climatique, qui exige de développer des alternatives, en particulier les transports publics et, dans les agglomérations, le vélo.
Arrêtons le bétonnage
Alors que 30% des surfaces constructibles sont occupés par des routes, le FORTA prévoit des moyens durables pour accroître le réseau. Cela impliquera un nouveau grignotage sur les espaces verts, en particulier les zones agricoles, et défigurera notre pays.
La solution : mieux utiliser les réseaux et améliorer la qualité de vie
La mobilité connectée permet de mieux utiliser les infrastructures existantes, plutôt que de les étendre. Alors que la moyenne d’occupation des voitures s’élève à 1,1 personne, le co-voiturage représente un énorme potentiel. A côté de cela, le télétravail a encore une grande marge de progression pour les employés qui le souhaitent. Enfin, des alternatives efficaces, en transports publics et mobilité douce, doivent être proposées. Quand elles existent, les usagers sont nombreux à les préférer, ce qui réduit la pollution atmosphérique, le bruit routier et l’impact sur le territoire.
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