L’urgence climatique s’est fait ressentir une nouvelle fois cet été. Les transports sont responsables d’un tiers des émissions de CO2 et ne respectent pas les objectifs de réduction fixés dans la loi. Grâce à l’Accord de Paris sur le climat, nous avons un nouveau but : diviser par deux nos émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Mais cela ne suffit pas de l’affirmer, il faut maintenant y parvenir. Pour cela, la mobilité doit impérativement changer et « l’arrêté fédéral vélo » y contribue.
Chaque fois que l’on inaugure une nouvelle piste cyclable, de nouvelles personnes optent pour le vélo pour leurs déplacements quotidiens et de loisirs. En offrant des infrastructures sûres et attrayantes aux cyclistes et aux piétons, on développe l’utilisation de ces modes de transport.
Pourtant, le vélo est le seul moyen de transport pour lequel le nombre d’accidents est en augmentation depuis 2010. Ce phénomène est lié au développement du vélo à assistance électrique, certes, mais il est avant tout à mettre sur le compte d’aménagements cyclables lacunaires et parfois dangereux.
L’aménagement du territoire est aussi un défi. Dans un pays dense comme la Suisse, la place est précieuse. Alors que la Confédération prévoit que la mobilité augmente son volume d’un quart en vingt ans, la mobilité cycliste est une grande partie de la solution. Alors que près de la moitié des déplacements motorisés font moins de 5 km, le vélo est l’alternative par excellence.
Enfin, les études se succèdent pour montrer que le bruit rend malade. De nombreuses routes n’ont néanmoins pas été assainies par les cantons, dans le mépris de leurs obligations légales. Le vélo constitue une réduction des nuisances et améliore le cadre de vie, en diminuant aussi les polluants atmosphériques.
Aujourd’hui, la Confédération n’a aucune compétence en matière de mobilité cycliste, puisque les routes appartiennent aux cantons et aux communes. Son seul levier est le financement des projets d’agglomération, pour lesquels seuls 15% des fonds distribués par Berne ont servi à la mobilité douce.
Grâce à l’introduction du vélo dans la Constitution, la Confédération sera en charge de promouvoir le vélo, d’élaborer des normes de sécurité nationales, de développer des projets pilotes et de fournir des outils aux cantons et aux communes pour qu’ils réalisent des infrastructures de qualité. Plus le plébiscite sera net et plus le message envoyé aux cantons et aux communes sera clair.
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