Après une journée de travail, quittez-vous votre poste le cœur léger ? Selon certaines études, 80% des employé-e-s de Suisse sont atteignables par leur supérieur-e en-dehors des heures de travail et 70% durant les vacances, ce qui témoigne d’un flou toujours plus déroutant entre la sphère privée et la sphère professionnelle.
La loi sur le travail ne reflète pas les réalités contemporaines, en particulier les évolutions technologiques qui ont profondément transformé le rapport au travail. Ainsi, si l’on a droit à onze heures consécutives de repos par jour, le temps de disponibilité par téléphone, sms ou mail, permis par la connectivité, n’est bien souvent pas considéré comme des heures de travail. Cette ambigüité peut se révéler pesante pour l’employé. Alors que la moitié des travailleurs romands se disent souvent émotionnellement épuisés, ce qui se solde notamment par des burn-out, il est temps d’inscrire un droit à la déconnexion dans notre législation.
Cela garantira à l’employé de disposer d’un outil pour se protéger et préserver son temps libre et sa récupération, tandis que les employeurs devront prendre en compte ce droit et adapter leur organisation.
Mai
27
Comments are closed.